Les chasseurs sont indispensables pour maîtriser les dégâts de gibiers

Les chasseurs sont indispensables pour maîtriser les dégâts de gibiers

Un récent rapport de la Cour des comptes met en lumière les grands enjeux économiques de la gestion de la forêt française et pose particulièrement les surcoûts des dégâts localement induits par des surpopulations de grands gibiers. Afin d’augmenter les prélèvements, la Cour suggère de professionnaliser cette activité et de confier la régulation à des opérateurs publics comme l'ONF !!

La forêt française couvre 17,1 millions d'hectares, une superficie en hausse de 21 % depuis 1985. La propriété privée représente 75 % de cette surface. Mais le morcellement est considérable puisque 36 % seulement ont un plan de gestion. L’État souhaite faire un effort de plantation d’un milliard d'arbres en dix ans (soit un coût de 1,5 milliard d'euros). Il faut donc anticiper un budget de protection compris entre 15 et 25 % du prix du projet, soit la coquette somme de 225 à 375 millions d'euros. Comme les finances publiques sont déjà largement dans le rouge, la Cour propose de confier à des opérateurs publics de l'État (agents de l’ONF, de l’OFB…) la mission de réguler les populations de cervidés en surnombre. Cette proposition soulève une vraie question. Si la chasse était interdite, combien coûterait la gestion de la faune sauvage à la collectivité ? Nous pouvons déjà répondre en partie à cette question en rappelant les chiffres de l’apport financier de la chasse à l’économie française.

Chasseurs, gestionnaires et citoyens engagés

Nous sommes des acteurs essentiels à la gestion des milieux naturels. Notre engagement bénévole représente chaque année des milliers d'heures de travail. 800.000 chasseurs travaillent bénévolement en moyenne 27 jours/an. Un chasseur consacre en moyenne : 16,5 jours en faveur de la vie associative de la chasse, du territoire et de ses usagers (ex : aménagement de miradors ou de palombières, participation à des actions de réparation des dégâts de grands gibiers, entretien des chemins…). 8,5 jours pour des actions dédiées aux milieux, aux espèces et à leur suivi (entretien des zones humides, comptages, ESOD, ramassage de déchets…). Ce qui est l’équivalent de 54 millions d’heures dédiées. Cet effort est indispensable à la préservation de notre patrimoine naturel et à l'équilibre des écosystèmes. Par effet de « diffusion », la filière de la chasse française génère 3,6 milliards d’euros de richesse nationale (PIB), dont 2,9 milliards de valeur ajoutée avec 37.400 ETP (équivalent temps plein) en 2022 sur l’ensemble du territoire. À titre de comparaison, les retombées économiques directes, indirectes et induites du tennis en France sont de l’ordre de 1,1 milliard d’euros (en 2016).

Chasser n’est pas un simple loisir, c'est une véritable passion qui mobilise des milliers de personnes de tous les âges et de toutes les conditions sociales et qui génère de nombreux bénéfices pour l'ensemble de la société. De la préservation des territoires à celle du patrimoine naturel, nous sommes des acteurs économiques et sociaux essentiels.

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